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29/11/2015

Mourir pour des idées....

 Le poète palestinien Ashraf Fayad a été condamné à mort le 17 novembre dernier, pour un texte dans lequel il renonce à toute forme de foi. Une apostasie qui devrait lui coûter la vie, en vertu des lois saoudiennes, lesquelles puisent leurs sources dans la charia. Charmant. « Je suis sous le choc, mais c’était prévisible. Je n’ai cependant rien fait pour mériter la mort », assurait-il. Reste qu’il peut compter désormais sur le soutien de la communauté internationale.

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Être condamné à mort, pour avoir publiquement exprimé qu’il renonçait tant à la religion qu’à la foi, voilà qui est dur à avaler. En 2014, lors de la première instance, le poète avait écopé d’une peine de seulement quatre années de prison et 800 coups de fouet. Ce n’est pas parce qu’il est douillet qu’il fit appel, mais mal lui en prit : le tribunal a changé sa peine en une mise à mort.

Mais l’organisation Human Right Watch dénonçait que le tribunal n’avait pas souhaité le condamner à mort, parce que le poète avait tout de même présenté des excuses. Pour autant, un nouveau tribunal considérait que le repentir devait se faire devant Dieu en personne, et qu’à ce titre, les excuses ne suffisaient plus.

Représentant du pays à l’occasion de la Biennale de Venise en 2013, Ashraf Fayad redoutait déjà la police religieuse qui sévit dans le Royaume. Une première détention au cours de cette même année avait finalement conduit à son arrestation en janvier 2014.

Aujourd'hui, on lui laisse jusqu’au 17 décembre pour faire appel de la décision.

Mobilisation des poètes du monde, "consternés"

Dans cet intervalle, plusieurs écrivains du PEN International se sont mobilisés dans une lettre ouverte aux tribunaux saoudiens. Carol Ann Duffy, Paul Muldoon ou encore Adonis en tête de liste, des poètes du monde entier tentent de faire entendre raison à la justice (tout est discutable...), et manifestent leur solidarité.

Les preuves avancées par la justice saoudienne tiennent uniquement à leur lecture de ses poèmes ou des interventions sur Twitter – et même une conversation où on l’aurait entendu tenir des propos blasphématoires, dans un café d’Abha. « Nous, poètes du monde entier, sommes consternés que les autorités saoudiennes condamnent à mort le poète Palestine Ashraf Fayad, pour apostasie », écrivent les signataires.

« Ce n’est pas un crime que d’avoir une idée, aussi impopulaire soit-elle, ni un crime d’exprimer une opinion, en toute quiétude. Chaque individu a la liberté de croire ou de ne pas croire. La liberté de conscience est une liberté humaine essentielle », flagellent-ils. Pour eux, la mise à mort de Fayad relève d’un exemple déplorable de « l’absence, en Arabie Saoudite, de tolérance pour la liberté d’expression, et de la persécution continue des libres penseurs ».

Les autorités du pays entendront-elles la plainte, et les exigences des signataires ?

De son côté, le poète a fait état dans le Guardian, de sa gratitude à l’égard des personnes qui se sont engagées dans la défense de sa cause. « Pour être honnête, je suis étonné parce que je me sentais seul ici. Je suis en bonne santé. Je tente de suivre tous les développements. Les gens devraient savoir que je ne suis pas opposé à quiconque ici : je suis un artiste et je recherche ma liberté », explique-t-il.

Un soutien mondial

Une douzaine d’autres organisations internationales dédiées à la liberté d’expression et au respect des droits de l’homme se sont manifestées auprès des autorités saoudiennes. Un appel sera remis prochainement à l’ambassade de l’Arabie saoudite à Londres, par le PEN English, condamnant fermement la décision prise de mettre à mort le poète.

Une pétition a également été mise en ligne, et compte aujourd’hui 13.419 soutiens, en faveur d’une intervention pour sauver le poète.

Privé de carte d’identité, le poète n’a pu bénéficier de l’aide d’un avocat pour se défendre. Pour Ashraf Fayadh, cette condamnation vient après de nombreux problèmes rencontrés avec la police religieuse. Pour ces amis, qui avaient alors lancé une page de soutien, la police religieuse n’ayant trouvé aucune trace « d’incitation à l’athéisme » dans ses poèmes, elle l’avait poursuivi pour avoir fumé et pour arborer des longs cheveux.


Si comme moi vous pensez que les fascistes avec ou sans pilosité, et cela indépendamment de l'idéologie, ne parviendront à leurs fins que si face à eux nous sommes des lâches, alors la résistance à l'inéluctable commence aussi par apporter sa signature à cette cause.


https://www.change.org/p/sauvons-le-poète-palestinien-ashraf-fayad-condamné-pour-apostasie-par-l-arabie-saoudite

 

26/11/2015

Instants de grâce...

Kévin Prone est né en 1991 à la Martinique. Depuis son enfance, ses décisions sont rythmées par sa passion pour l’art musical.

Lors d’une audition pour intégrer un groupe de comédie musicale en 2004, il a été choisi pour assurer le rôle principal d’une œuvre lyrique écrite et mise en scène dans le but de dénoncer les violences infantiles. Cette première expérience lui a permis d’éclaircir ses objectifs et s’épanouir.

Kévin Prone a fait appel à des professeurs aguerris qui l’ont aidé à développer ses techniques vocales. Il a partagé la scène avec nombre d’artistes tels que Alexander Anderson et Alicia Dufond. Grâce au chant, à la scène et au partage de son émotion avec un public, Kévin Prone a la conviction de pouvoir retransmettre des valeurs avec des messages forts et ainsi de contribuer à un monde meilleur.

Son objectif : transmettre ses émotions et sa vision du monde au travers de sa voix.

En 2010, Kévin Prone quitte la Martinique pour s’installer en France. Il souhaite poursuivre ses études et saisir des opportunités pour créer sa place dans le milieu musical.

En devenant membre du groupe New Gospel Family il découvre les atouts du chant en chorale qui lui permettent de partager sa passion avec des passionnés et lui apprennent à s’accorder avec son univers. Un monde où la libre-expression du cœur de l’artiste est possible.
Finalmeent, Kévin Prone quitte le groupe de Gospel. Doté d'une voix de contre-ténor, il décide de marcher sur les traces de grands noms du genre lyrique et de sa tessiture vocale tels Farinelli ou plus récemment Philippe Jaroussky. 

En 2014, le jeune contre-ténor a parcouru plusieurs régions de France et Belgique pour aller à la rencontre d’un public désireux de découvrir la singularité de sa tessiture vocale. C’est dans un répertoire baroque que Kévin Prone s’est affirmé et a véritablement conquit ces spectateurs. 

Ce dernier a également eu la grande opportunité de prêter sa voix pour l’enregistrement de la bande d’annonce d’un court métrage. Ce film intitulé Verset Criminel a été sélectionné dans la catégorie Short film corner du 68e Festival de Cannes. 

Aujourd’hui, c’est en exploitant de grands airs lyriques et différents styles musicaux que Kévin Prone désire se révéler au monde et espère toucher un public des plus larges.

 

 

 

25/11/2015

Francesco Pittau parmi les 5 finalistes du prix Rossel

Les carnets du Dessert de lune est un grand éditeur que tout le monde pensait petit… Ceux qui regardent à deux fois la production de Jean Louis Massot commencent à se dire que ça fait beaucoup de monde qui rapplique par chez lui… Le querrec Vinau, Pittau, Fano… Bon le Rossel pour Francesco ce n'est pas encore dans la poche, mais on parle encore du Dessert de lune et ça, ça vaut bien que l'on se penche un peu sur les dernières productions....

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L’intrigue

Tête-Dure, c’est le surnom que sa mère lui a donné, a six ans. On est en 1962, en pleine crise des missiles cubains. Le gamin suit le monde des adultes, avec cette menace de guerre d’un côté et la guerre que se font ses parents. Tête-Dure observe avec inquiétude son univers qui semble se déglinguer.

L’Indien, rouge cru des pieds jusqu’à la dernière plume de son chapeau de guerre, s’élance sur ses mocassins silencieux. Sans poids sur le balatum, sa foulée est courte. Il ne respire pas. Il n’en a pas besoin. Ça y est ! il a atteint le pied de la table ; il attend un peu, puis repart avec agilité vers la chaise debout dans la pénombre chaude des rideaux. Ses muscles sont luisants. De peur ou de sueur. Il s’approche de la chaise. Jette son regard à gauche et à droite. Rien de suspect. Se relâche. Un doute, pourtant, doit lui triturer les tripes, car tout est trop calme. D.R.

Tout est beaucoup trop calme. Son corps, malgré lui, retrouve sa tension première, se raidit dans une crispation nerveuse de tous les membres.

Francesco Pittau, « Tête dur », Roman, Les Carnet du Dessert de la Lune

L’entretien : 


Finaliste du Rossel, ça émeut ?

Je ne réalise pas encore. Je ne m’y attendais vraiment pas. C’est en tout cas un coup de spot bienvenu sur mon travail et sur la petite maison d’édition qui m’a publié.

Vous écrivez davantage pour les enfants.

Oui, j’ai écrit une centaine de livres pour ce public. J’ai encore chez moi des manuscrits, des contes. C’est sans doute un reste d’enfance. Je lisais beaucoup et j’adore toujours relire Huckleberry Finn, Stevenson, même le Pinocchio de Collodi. De là, j’en suis venu à écrire pour la jeunesse. Mais j’écris aussi pour les adultes et pour moi, c’est pareil. Il n’y a pas de différence dans ma tête.

Tête-Dure, c’est vous ?

Non. J’étais plus turbulent que ce gamin. Il y a dans ce livre de vrais personnages et de vrais décors, mais ce n’est pas moi. Ou juste un petit peu, comme toujours. C’est Philip K. Dick, l’écrivain américain de science-fiction que j’adore vraiment, qui dit qu’on a beau tenir ses histoires et ses héros intellectuellement à distance, il y a toujours un peu de soi qui s’échappe dans tous les livres qu’on écrit.

18/11/2015

La situation vue par Adonis....

Eduquons, et ce n'est pas une insulte…

Alain Chouet ex directeur de la DGSE…

Donc un monsieur informé et sensé…

Pas le ragot de trottoir...

 

 

Monsieur Chaliand, un autre monsieur très bien informé et sensé….

Suite...

 

 

 

 

 

Et point de vue de M. Poutine….

13 novembre

 

Nous récoltons les moissons de nos seigneurs

Et les coquelicots dans le blé de notre jeunesse

Sont à la parade, insolents dans l’herbe si tendre.

 

Nous buvons le fiel du vin des maîtres

La corde sur le cou, attendons à leurs pieds,

L’ordre d’aboyer à la nuit gangrénée

Par la peste émotionnelle pour mordre le vide.

 

Nous sommes nés et vivons comme l’air, libre

D’aller, où nous semble bon, dire ce que voulons.

Dans le désert crier sous la lune, rien n’importune,

princes, rois, puissants, qui couvrent d’un bruyant

brouhaha le silence de celui qui jamais n’aura parole.

 

Ainsi va l’ordre du monde, dites-vous.

Pas d’innocence encore moins de naïveté

 

Nous récoltons sur nos mains le sang de nos enfants,

tandis que nos maitres boivent le divin nectar

des bénéfices de cette boue pétrie aux alliances vénales

de real politic fleurant bons le pétro-cash

La géo stratégie, l’influence de vérole.

 

Innocence dites-vous, où la poésie n’aurait pas sa place.

Lot du poète, d’extraire l’or, même de l’horreur…

Et vous maîtres, comment de cette récolte

séparerez-vous, le bon grain de l’ivraie ?

 

 

02/11/2015

Le langage sifflé….

Une si étrange langue...