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18/11/2015

13 novembre

 

Nous récoltons les moissons de nos seigneurs

Et les coquelicots dans le blé de notre jeunesse

Sont à la parade, insolents dans l’herbe si tendre.

 

Nous buvons le fiel du vin des maîtres

La corde sur le cou, attendons à leurs pieds,

L’ordre d’aboyer à la nuit gangrénée

Par la peste émotionnelle pour mordre le vide.

 

Nous sommes nés et vivons comme l’air, libre

D’aller, où nous semble bon, dire ce que voulons.

Dans le désert crier sous la lune, rien n’importune,

princes, rois, puissants, qui couvrent d’un bruyant

brouhaha le silence de celui qui jamais n’aura parole.

 

Ainsi va l’ordre du monde, dites-vous.

Pas d’innocence encore moins de naïveté

 

Nous récoltons sur nos mains le sang de nos enfants,

tandis que nos maitres boivent le divin nectar

des bénéfices de cette boue pétrie aux alliances vénales

de real politic fleurant bons le pétro-cash

La géo stratégie, l’influence de vérole.

 

Innocence dites-vous, où la poésie n’aurait pas sa place.

Lot du poète, d’extraire l’or, même de l’horreur…

Et vous maîtres, comment de cette récolte

séparerez-vous, le bon grain de l’ivraie ?

 

 

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