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Saïd MOHAMED

EN QUELQUES DATES

 

 

 Ces quelques dates servent de repères aux biographes patentés qui voudraient vraiment s'y retrouver dans un parcours erratique… Mais je peux tout aussi bien les renvoyer au livre de Marc Solal,  Doubles vies, laquelle des deux est la plus vraie… Celle qu'on s'invente par défaut ou celle que l'on vit, aussi vite que l'on peut.


Né le 11 mai 1957 au Mans.
Passe sa prime enfance en Normandie, près d'Alençon.
-1974 Publie "Histoire de vivre".
-1975-1976 Etudes en Arts Graphiques à Mayenne, réédition "Histoire de vivre". Editions la Naé, le Mans.
-1977 Publie "Terre d'Afrique". Autoédition.
-1978 S'installe dans le Sud-Ouest et collabore à une maison d'édition.
-1980-1984 Fonde sa maison d'édition "Ressacs" et la revue "Transit" où il publie les auteurs suivants: Autin-Grenier, Alix, Baglin, Boutet, Fernandez- Bravo, Bédé, Jacques Canut, Elisabeth Carpentier, Couraudon, Gomez de la Serna, Gertou, Bernard Hugues, Philippe Jacques, Kmiecik, Philippe Longchamp, Malnuit, Jacques Morin, Philippe Munch, Phan kim Dien, Yvan Pommaux, Seebold, Amina Saïd. -
-1982 Organise le Festival de l'édition artisanale de Pau qui deviendra le salon du livre de Pau. Collabore à la revue "On est pas des sauvages" Pau.
-1984 Cesse ses activités d'imprimeur et voyage. Rencontre à Marrakech Madame Paul Eluard qui l'encourage à renouer avec l'écriture.
-1985 Reédite "Terre d'Afrique". Illustrations de Philippe Jacques, S'éditions, Pau. Collabore à la revue "Décharge".
-1986 Publie "Mots d'Absence" aux éditions du "Dé bleu" Illustration de couverture Michel Gertou. Remarqué par James Sacré, collabore au numéro de la revue Oracl, "Marrakech écritures" avec El Maleh, Séfrioui, Ben Jelloun, Salim Jay.
-1987 Participe à "Différence 87" à Pau, et aux animations du Centre Culturel Français de Marrakech. Rencontres de Juan Goytissolo et de Mourad Kaïr Eddine
-1988 Ecrit "Un enfant de coeur", récit. Nombreuses corrections du manuscrit sous la direction littéraire de Ghislain Ripault.

-1989 Publie "Délits de Faciès" au " Dé Bleu". Ecrit régulièrement dans Décharge.
-1990 Publie "Femme d'eau". Polder.
-1991 Obtient par le Centre National des Lettres une bourse d'encouragement du ministère de la Culture pour son oeuvre poétique. Ecrit " La Honte sur Nous", récit.
-1992 Participe à plusieurs anthologies: "S'il te plaît destines moi un poème", "Génération polder", "Encres vives spécial Maghreb", "Les écrivains haut-pyrénéens" "Parterre-Verbal", "Sapriphage", "Kitoko", "L'arbre à paroles".
-1994 Publie "Jours de pluie à New -York, De cendres à Paris et de neige à Istanbul". éditions Encres vives. Lecture par Yves Jacques Bouin de "Délit de faciès" à la biennale de poésie de Beuvry-les -Béthune. Ecrit "Le Soleil des Fous", récit.
-1995 Publie "Chaos" Illustrations Philippe Jacques. Editions Ecbolade, Noeux les Mines. "Le vin des Crapauds" Illustration Fatmir Limani éditions Polder, Courson les Carrières. Obtient le "Prix Poésimage 1995" pour "Lettres Mortes", Savigny le Temple.
-1996 Un numéro de la revue "Kitoko New Jungle" lui est consacré, illustrée par le peintre Anto, Bruxelles. Un dossier dans la revue Parterre Verbale. Publie dans les revues : "Le Matin Déboutonné", "Comme ça et autrement". Rencontre de Jacques Baratier. Début de l’écriture de "Putain d’étoiles".
-1997 : Publication de: Point de Fuite dans la revue Propos de Campagne, Forcalquier. "Un Enfant de Coeur" Editions EDDIF, Casablanca.
-1998 : La peau des songes dans "Le Maghreb littéraire", Toronto. Témoignage sur l'imprimerie dans "Triages". Article dans "La Presse" par Slaheddine Haddad, Tunis.
-1999 : Participe à La caravane du Livre pour le temps du Maroc.
-2000 : Enseigne à Toulouse. Publication de “La Honte sur Nous” aux éditions Paris-Méditerranée, Prix Beur FM Mediterranée 2000. Rencontre de Mohamed Choukri et de Souad Bahéchar à Tanger.
-2001 : Publication de “Le Soleil des Fous” aux éditions Paris-Méditerranée. Publication de “Liesse à Marrakech éditions Encres vives, Toulouse.
-2002 : Rédaction de “Ciel de lune" .Bourse de création du Centre National du Livre
-2003 Travaille et séjourne à Pondichéry. Publication de "Putain d’étoile". Article dans La Faute à Rousseau et communication par Simona Crippa invité par Philippe Lejeune au colloque d’Alger surLa double appartenance dans l’autobiographie.
-2004 : Voyage en Inde du Sud. Retour sans domicile fixe. Putain d’étoile au programme de la fac de Cergy Pontoise.
-2006 : Parution de Souffles éditions du Dessert de lune, Bruxelles.

-2012 : Parution de l'Eponge des mots, éditions du Dessert de lune, Bruxelles.Parution de Passage des Indes éditions artisans voyageurs. 

-2014: Prix Copo 2014 pour l'Eponge des mots. Parution de Un toit d'Etoiles, Odonata éditions. Peintures Coline Bruges-Renard.

-2015 : Parution de Jours de Liesse, éditions du Dessert de lune, Bruxelles. Encres Coline Bruges-Renard. Parution de Monsieur Ernesto, éditions Lunatique. Bourse de création du Centre national du Livre. 

-2016 : Parution de le Vin des crapauds avec des linogravures de Bob de Groof Carnets du Dessert de Lune, Bruxelles.

-2017: Parution du CD Un toit d'étoiles avec karinn Helbert et l'ensemble Dounia.

-2018 : Prix coup de coeur de l'académie Charles Cros et Grand prix de l'Académie Charles Cros pour le CD Un toit d'étoiles. 




A PROPOS DE:

Un Enfant de coeur






Eric Nival

Un enfant de coeur, qui est le point d'ancrage d'un cycle romanesque autobiographique, est donc le récit d'une enfance aux cotes mal taillées par les hasards de la vie et la palette d'écriture est haute en couleur. Saïd Mohamed a son ton propre, il donne à entendre la voix rageuse d'un gosse conscient du dérisoire mais décidé à narguer le destin. Il n'a pas les mots dans sa poche pour retracer, par touches successives, son itinéraire de 9 à 16 ans, dépliant en accordéon des chapitres pour une musique qui n'appartient qu'à lui. Une bellle folie que de vouloir rattraper, par l'écriture, son enfance à bras le corps et le coeur battant.
"Encres Vagabondes" Paris.

Najib Redouane
Un enfant de coeur fait revivre avec une étonnante acuité des personnages, leur vie et leur misère. Il dessine l'ambiguité des actes condamnables ou justifiables. C'est une tentative de règlement identitaire avec le passé qui hante l'écrivain qui mémorise les souvenirs. Plus qu'ils ne disent, les mots traduisent des élans d'angoisses au même titre que la violence sociale. De fait il cherche à repousser les limites du possible dans sa vie et canalise sa force motrice ailleurs que dans la négation de l'être humain. On trouve dans l'écriture de Saïd Mohamed une verve et un désir de toucher le lecteur au plus profond de lui-même. En fait la concision et la densité du texte obligent à un lecture attentive, pour bien saisir les préocuppations de ce jeune écrivain: un désir immense d'affirmation de soi, mais aussi une meilleure compréhension du monde, de la société environnante: par la mémoire ou l'esprit d'un propos, par le passé proche ou par le présent. Mené au rythme d'un souffle, le récit est écrit dans la mesure et la rigueur du dépassement, dans la connaissance individuelle également. C'est une thérapie existentielle, témoin du temps de l'enfance qui reste profondément ancré dans la mémoire. Pour Saïd Mohamed, écrire cette histoire, c'est échapper à la fatalité de l'oubli en mettant l'écriture libérée et libératrice au service de vérités importantes, voire choquantes. “Le Maghreb Littéraire” Toronto

Kristina Briaudeau

Orphelin qui posséde des parents bien vivants, apatride né dans la campagne française, l'enfant grandit dans le paradoxe, le cynisme grotesque et tendre des hasards de la vie. Ces pages font fleurir sous les yeux le spectacle d'une authentique renaissance. Certains appellent cela un miracle, d'autres l'instinct de survie, ou alchimie. Le lecteur ne saurait résister à la sincérité qui se dégage de ce livre nu cruel et désarmant. On peut lire ce premier tome d'une saga en y plongeant comme dans un fleuve intarissable, ou comme dans une parabole. Elle nous apprend que la vie n'est jamais que ce que l'on en fait et que le sentiment d'exil peut devenir une patrie. Car si la réalité est convoqué elle ne tombe jamais dans le misérabilisme. Elle rebondit balle espiégle et joueuse comme l'enfant en l'homme qui raconte. Un enfant de coeur est une révélation littéraire. Le souffle de Saïd Mohamed emporte sur son passage tous les préjugés qui qui consistent à ériger des frontières entre l'autobiographie et la fiction la tristesse et le rire, le beau le laid. De même l'idée que l'on se fait de l'écrivaien et donc du style maghrébin. Saïd Mohamed comme un certain nombre de ses homologues, oppose la liberté au joug d'une appartenance arbitraire à une catégorie spécifique, sociale culturelle ou géographique. Ce livre prouve plus sûrement que tous les discours l'absurdité à laquelle aboutit toute tentative d'identification en dehors du vécu individuel.
Editions EDDIF

"Femmes du Maroc".
Mauvais départ dans la vie lorsque comme le dit le narrateur "le destin part de travers"! La farandole des établissements publics commence : de pensionnat, en famille d'accueil, en passant par le foyer des pupilles de l'Etat décrit comme "l'asile des tordus de la vie". Univers rude et violent pour des existences marquées au fer rouge du désarroi. Dur et nu mais non dénué de poésie, ce roman nous lègue une belle leçon de vie.

Jean Michel Bongiraud

Saïd Mohamed confirme un talent d'écrivain autant que de poète. Ce récit est à la fois d'une sobriété et d'un éclat tout particulier. Car tout dans ce livre est simplement transcrit avec dignité, humour et coeur.
"Parterre Verbal"

Ann-Kathrin Hafner

Un Enfant de Cœur est l'histoire d'une enfance marquée par le déracinement familial et l'isolement émotionnel. Le sentiment récurrent d'être comme un corps étranger, c'est à dire non assimilable où que ce soit, se dévide tel un fil rouge tout au long de l'enfance du jeune garçon dont le nom est tu, chose remarquable, tout comme celui de ses parents ou de ses frères. Les épisodes de la vie d'un "jeune orphelin aux parents encore vivants" se succèdent avec fougue et entrain dans ce roman que l'auteur présente comme la première partie d'une saga. Quelques retours sur épisode ainsi que des développements par association d'idées interrompent le fil chronologique des faits. Les descriptions présentées du point de vue de l'enfant se distinguent par leur sincérité sans fard et la finesse de leur humour. Le lecteur découvre ainsi l'âme enfantine à travers les expériences douloureuses, joyeuses banales et incisives qu'apportent les événements. Association de promotion de la littérature d’Afrique d’Asie et d’Orient. Frankfurt.



A PROPOS DE:

La Honte sur nous





Hugo Marsan.
Ce deuxième roman vibre d’une belle et saine acuité. Le quotidien est décrit avec lucidité et parfois cruauté, mais l’amour des mots, le chant des phrases, la jouissance du conteur transfigurent une réalité sordide en beau récit d’initiation. L’écriture pour qui écoute son miracle ne transforme pas les injustices sociales mais permet de survivre dans le respect de soi-même.
Le Monde des Livres

Saïd Mohamed va au cœur de la délinquance, du sordide, de la difficulté d’être le fils d’un immigré marocain alcoolique et d’une française pauvre au verbe cru. Roman autobiographique, fiction réaliste, c’est avec poésie et humour que l’auteur écrit ce parcours étonnant d’un jeune rebelle, brinquebalé de foyers en galères, qui survit grâce à un amour immodéré des mots et un sens aigu du beau. Il touche du doigt les paradoxes qui font la vie décousue de marginaux, plus ou moins touchants, et enfermés dans leurs carcans sociaux. Sans complaisance, avec une fluidité narrative exceptionnelle, il captive le lecteur avec une histoire cruelle parfois, mais pleine d’espoir.
Sud Ouest Dimanche

 


J.M


La honte hante les gens de peu, les moins que rien, dès le plus jeune âge. Le héros de Saïd Mohamed enfant de la DASS, pensionnaire de foyers, hôte éphémère de familles d’accueil avait un destin tracé : " Le berceau était entouré de mauvaises fées et le diagnostic sévère. " Un jour, il découvre les livres grâce à une prof de français baba-cool et la littérature va changer sa vie. Le narrateur exercera divers métiers sans sombrer dans la délinquance prétendument inscrite dans ses gènes. Il lit, il écrit des poèmes que parfois il déclame dans des groupes d’amis de rencontre. On ne le rejette pas, non on l’écoute, on boit ses mots, on l’applaudit. La Honte sur nous raconte l’itinéraire d’un gosse qui a su saisir la perche qu’on lui a tendue. La seconde partie du livre amène à la délivrance. Il quitte son métier d’imprimeur pour partir sur la route jusqu’au Maroc à la recherche de son père. Ces pages de la rencontre avec l’ancien soldat perdu de la guerre, puis ouvrier silicosé en France sont les plus émouvantes du livre. Le narrateur cherche à recoller les morceaux des premières années de sa vie, à bétonner le socle de son enfance. Il pourra alors retourner dans sa Normandie natale, la conscience apaisée.


L'humanité


 


Kenza Alaoui.
Lassé de passer d’un métier à un autre et de changer constamment de situation le narrateur décide de tout laisser derrière lui et de partir à la recherche de lui-même. Il part au Maroc retrouver son père. Le voyage le transforme. Au bout du chemin il ne trouve aucune satisfaction, sauf le soulagement. La Honte sur nous est le récit d’un voyage initiatique qui promène le narrateur dans les méandres d’une vie marquée du sceau du sordide. La mauvaise herbe qu’il était a fait pousser au fond de lui, comme par miracle, un talent précoce de poète.
La Gazette du Maroc

Salim Jay
L’appétit de vivre et l’appétit de raconter vont de pair chez Saïd Mohamed. Il écrit comme on trépigne, donne à percevoir tous les protagonistes de hasard mis en bouquet sur le chemin, de la France vers le Maroc, qui remettra face à face le père enfin en son village natal et le fils abandonné qui n’a rien oublié et ne sait pas ne pas respecter les siens. C’est la belle leçon de La Honte sur nous que cette incapacité à avoir honte de soi ou des siens. Saïd Mohamed sait rendre compte de la réalité apparemment la plus triviale sans l’arrogance d’un donneur de leçons. La Honte sur nous a parfois des accents déchirants et recèle des épisodes drôlatiques. Un récit qui ne démérite pas de l’existence. Tonique en somme.
Revue Quantara, Institut du Monde Arabe

Mustapha Harzoune
Sans concession aucune, Saïd Mohamed décrit les milieux par où il est passé, le sort des laissés-pour-compte, les boulots de misère, la délinquance des uns, l’alcoolisme des autres, la solitude d’une humanité abandonnée à elle-même par une société indifférente, folle," la folie de cette grande mécanique qui broie les hommes et les rend si misérables". Avec le même réalisme, la même brutalité, il rapporte l’histoire, la sordide et terrible histoire familiale. Pas de pleurnicherie ici. Les choses sont ce qu’elles sont et il faudra bien faire avec. La Honte sur nous est une autobiographie écrite à vif. Un témoignage sans tricherie mais sans concession sur cette part honteuse d’elle-même de la société française.
Revue Hommes et Migration

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Décharge n° 131


SOUFFLES

aux Carnets du Dessert de Lune

Ayant publié quatre romans, Saïd Mohamed avait un peu délaissé la poésie depuis quelques années, c’est donc avec impatience que l’on constate cette reprise. Et il est vrai que, cette coupure étant faite, on est en droit de se poser la question ainsi que son préfacier James Sacré : son écriture s’est-elle assagie ? Je pense qu’une partie de la réponse se situe dans la chronologie de son œuvre : ainsi les romans ont servi de défouloir à toute la violence encore emmagasinée, et la poésie renaissante a gagné une certaine sérénité sur laquelle on n’aurait pas parié il y a peu. Cependant quiconque a fréquenté l’écriture de Saïd retrouvera sans aucun doute sa façon de tourner les vers qui lui est si propre : un phrasé très agencé et une manière de manipuler sentiments et abstractions comme si cela lui était coutumier et son propos quotidien. Egalement transparaît peut-être involontairement dans ce recueil un procédé de fabrication : avec les retouches et refontes, ainsi (pour ceux qui pourront le vérifier sur pièce) : la page 39 où sont repris et remontés un peu modifiés, des morceaux déjà lus pages 31 et 34. En tout cas, opèrent toujours cette faculté incantatoire, ce charme énigmatique et cette facilité verbale, où les souffles se conjuguent pour dévoiler la beauté du monde.

Interêts

Aquoiboniste....