28/06/2009
Le curé qui nous a laissé un trou...
Les coups de gueule de celui-là nous manquent...
21:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/06/2009
La folle galopade du cheval mort
NDLR: en lisant Fano je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Pélieu. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Cendrars. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Ezra Pound... Depuis que j'ai lu Fano Je n'arrive pas à lire un type qui aurait une parenté avec ceux-là sans penser, tiens ça me fait penser à Fano...
Je recommande La lecture de Fano à tous ceux que je croise sur mon chemin en disant :
-Hé Fano vous connaissez?
-Qui vous dites?
-Fano des Carnets du dessert de lune!!!!
En général on me regarde comme si j'étais un cinglé... Pas grave, pas grave...
-Les carnets de quoi?
-Du dessert de lune!
-Mais qui a trouvé un nom pareil?
-Un éditeur belge...
-Ils sont bizarres les belges, et vous avez dit comment?
-FANO!!! sans point sur le i....
L'auteur
Né en 1947, Daniel Fano a fait le journaliste à Bruxelles de 1971 à 2007. Encouragé par Joyce Mansour, Henri Michaux et Dominique de Roux, il est entré en littérature en 1966. Auteur culte depuis sa révélation par Marc Dachy et Bernard Delvaille en 1973-74. Après Un Champion de mélancolie (Editions Unes, 1986), il a subi un long silence éditorial qui ne s'est arrêté qu'avec la publication de Fables et fantaisies aux Carnets du Dessert de Lune, en 2003. Ses ouvrages parus depuis lui ont valu le Prix de la SCAM Belgique en 2007.
Il est encore possible de publier des livres tout à fait originaux, difficiles à classer, à définir ou à résumer. Ainsi de La vie est un cheval mort, dernier tome de la tétralogie que Daniel Fano publie aux Carnets du Dessert de Lune. Ce livre fait suite à trois autres romans, mais il n’est sans doute pas nécessaire d’avoir lu ceux-ci pour lire celui-là : de toute façon, c’est à une expérience de lecture inhabituelle que l’on est convié ici.
Les premières pages semblent appartenir à un roman policier : on a affaire à des armes et à des personnages aux noms étranges, contenant un nom propre connu (Patricia Bartok, Jimmy Ravel), un nom commun évocateur (Monsieur Typhus) ou présentant une structure improbable (les mots « Inspecteur et Flippo » désignant une personne unique). Mais, très vite, la scène dans laquelle on croit être entré se démultiplie et se fragmente : on a l’impression que les cartes narratives se sont mélangées, que d’une ligne à l’autre on passe à un tout autre point du récit. Puis, ce récit lui-même est abandonné pour laisser place à de tragiques morceaux d’histoire récente : quelques paragraphes sont consacrés, çà et là, à la violence guerrière, à l’antisémitisme, au terrorisme, aux exactions américaines en Irak, à Baader, à Khadafi, au Che Guevara, à Arafat, à Mao, à Staline, à Mobutu ou à Goebbels. À ces paragraphes se mêlent d’autres où, sans transition, il est question de mannequins anorexiques, d’actrices porno, de stars de la pop américaine, Elvis, Madonna, Marilyn Manson, de rappeurs bling-bling, d’un conférencier qui explique que « la société qui a remplacé celle des dinosaures touche à son terme », d’actrices hollywoodiennes, de Clausewitz qui professe que jamais l’humanité ne renoncera à la violence, de l’exposition de cadavres plastinés du docteur Von Hagen, de « l’épilation intime », de la « villa penchée » dans Le Mépris, de Desperate housewifes, de la cigarette dans un mouchoir de La dame de Shanghai, de « la modernité de Rimbaud qui tourne le dos au moderne », d’Internet, d’Iphigénie selon Euripide ou Racine, des filles du Crazy Horse, des journalistes qui confondent métonymie et métaphore, des considérations de Rousseau sur la masturbation, du joueur d’échecs Bobby Fisher, de Chostakovitch, du décolleté Wonderbra et des bas Dimanche devenus les panty Dim, etc. Certains de ces motifs ne sont présents qu’une fois, d’autres reviennent avec insistance. Et de temps en temps réapparaissent les personnages fictifs, dont l’activité consiste à perpétrer de nombreux assassinats. Ils reviennent d’ailleurs parfois tels quels : les pages 52 et 133, qui les mettent en scène, sont identiques.
Daniel Fano veut-il à travers cette construction habile et insolite faire passer un message ? Si l’on se place du point de vue politique, deux lectures sont possibles. Ou bien il s’agit de dénoncer d’un même mouvement la violence guerrière et l’instrumentalisation du corps de la femme – double dénonciation qui ne peut qu’entraîner une adhésion unanime. Ou bien il faut considérer qu’en racontant les horreurs perpétrées par les uns et les autres, Fano cherche à annuler toute distinction entre la gauche et la droite, la bande à Baader et les nazis, les Israéliens et les Palestiniens, Bush et Chavez, les talibans et Massoud, les attentats sanglants et les films pornographiques, toutes choses étant égales dans l’abjection… Cette seconde position, on le voit, est nettement moins consensuelle. Et, comme l’écrivain se trouverait dans la situation paradoxale qui consiste à émettre un discours contre l’idéologie, c’est-à-dire contre le discours, la déconstruction profonde du texte servirait alors à éviter la construction idéologique. Si la politique est ici omniprésente, elle se limite en effet à des faits sanglants. La profondeur est atteinte paradoxalement par la mobilité constante de la surface – et non par la fouille obstinée.
Mais peut-être, troisième hypothèse, Fano ne cherche-t-il pas à transmettre un message. Il aurait alors seulement besoin de dresser un constat, si amer soit-il, sans rien espérer de sa formulation. Et son moyen d’expression est alors la littérature, même s’il s’aventure aux frontières de celle-ci. « Son ouvrage est essentiellement polyphonique », explique un communiqué de presse. Je dirais plutôt qu’il est dodécaphonique : on entend une voix unique, celle de l’auteur, mais qui passe le plus rapidement possible par toutes les possibilités de la gamme, en juxtaposant les motifs sans se soucier de la vieille harmonie tonale. Il en résulte un livre grave et envoûtant, plus facile à lire qu’il n’y paraît à première vue, un livre qui ne ressemble à nul autre…
… si ce n’est au Repaire du biographe, que le même Daniel Fano fait paraître à La Pierre d’Alun. Il s’agit d’un livre illustré par Jean-François Octave, où l’on retrouve certains des personnages fictifs de la tétralogie, ainsi que quelques-unes des obsessions de l’auteur, notamment les stars hollywoodiennes. Le repaire est cependant moins dur que La vie est un cheval mort. Voilà deux entrées différentes pour accéder à l’univers éclaté mais cohérent de Daniel Fano.
Laurent Demoulin
© Le Carnet et Les instants N°157
Daniel Fano, La vie est un cheval mort, Bruxelles, Les Carnets du dessert de Lune, 2009, 148 p., 17 €.
Daniel Fano, sérigraphies de Jean-François Octave, Le Repaire du biographe, Bruxelles, La Pierre d’Alun, 2009, 75 p. 32 €
08:12 Publié dans Des écrivains qui vous bousculent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature contemporaine, écrivain belge
22/06/2009
L'île aux fleurs
09:28 Publié dans La vie des bêtes racontée aux enfants | Lien permanent | Commentaires (0)
19/06/2009
Y a pas de mal à se faire du bien...
Lhasa de Sela c'est comme Vic Chesnutt, Léonard Cohen, Concha Bulka, Ani di Franco, Abed Azrié; des artistes avec un tel duende que vous sentez que ces gens vivent au bord du gouffre, au bout d'eux même. Et quand ils chantent votre peau se couvre de chair de poule et raisonnablement vous ne pouvez allez contre ce sentiment d'immensité qui vous envahi. Ces êtres sont transparents, nus, et cette transparence les rends intemporels...
Koi ki di wiki sur le duende?
Manuel Soto Loreto dit Manuel Torre gitan espagnol né à Jerez de la Frontera (Cadix) en 1878 mort à Séville en 1933 était un chanteur (cantaor) et auteur de cantes flamenco.
Abed Azrié
Manuel Torre est né dans le quartier de San Miguel, le 5 décembre 1878 fils de Tomasa Loreto Vargas, de Jerez, et de Juan de Soto Montero, de Algeciras, lui meme cantaor non professionnel et était le neveux de Joaquín La Cherna, cantaor et auteur de Siguiriyas. Il commence à chanter dans les cafés de Jerez sous le surnom de El niño Torre surnom attribué à cause de sa grande taille. Il rencontra Enrique El Mellizo qui l'initia au chant flamenco et dont il repris le répertoire. Il fait ses début professionnel en 1902 à Seville et enregistre ses premiers disques en 1909. En 1922 il est invité lors du concours de cante jondo qui se déroule à Grenade à l'initiative de Federico Garcia Lorca et Manuel de Falla. Devenu indigent et atteint de tuberculose , il meurt le 21 juillet 1933 dans son fauteuil. Sa famille n'ayant pas les moyens de payer son enterrement, le cantaor Pepe Marchena organisa un spectacle en son hommage afin de recueillir des fonds pour payer les obsèques. Une plaque commémorative et un buste à son effigie orne la place où il est né. Ses deux fils Thomas, et Pépé Torre ont aussi été chanteurs de flamenco.
Concha Bulka
Il est considéré comme l'un des plus influent cantaor gitan du début du xxe siècle, et fut l'une des figures représentatives du style de cante de Jerez. Il a laissé une quarantaine d'enregistrements réalisés entre 1909 et 1931, qui donne une faible idée de ses talents, Antonio Mairena précise: « Les amateurs de flamenco qui ont seulement entendu ses enregistrements, ne connaissent que son ombre, car il a fait tous ses enregistrements dans un état inconscient »1. Sur scène ses prestations impressionnaient le public, c'est à son propos que Garcia Lorca parla pour la premiere fois de « Duende » pour qualifier un état de transe lors de l'interprétation d'un chant flamenco. Manuel Torre le qualifiait ainsi: « Tout ce qui possède des sons noirs a du Duende »2. Il s'est spécialisé dans les chants primitifs tels les siguiriyas et les soleás, mais interpréta aussi des chants de type andalous comme les tarantas et les mineras ainsi que des saetas (chants religieux entonnés à cappela lors de la semaine sainte ).
Lhasa de Sela
Vic Chesnutt
Léonard Cohen
21:57 Publié dans Les copains d'abord | Lien permanent | Commentaires (1)
14/06/2009
hey, hey baby hey
Un petit coup de blues....
Patrick Hantz est guitariste, je l'ai connu dans un autre siècle... il y a de cela trente cinq vies.... dans un autre espace temps, un autre système solaire... je l'ai croisé à nouveau il y a une quinzaine d'années dans le couloir à Odéon... j'ai entendu ces accords de Dadi, je me suis arrêté... j'ai regardé le type jouer... à la fin du morceau je lui ai demandé: vous êtes Patrick Hantz? Il m'a regardé avec un air de tomber d'un échafaudage... vous me connaissez? Oui on se connaît... on était au bahut ensemble, il y a vingt ans... tu touchais déjà à Dadi... mais qui tu es? On s'est croisé souvent dans le métro... je m'arrêtais pour l'écouter dans le grand couloir de Montparnasse. Il y avait toujours beaucoup de monde pour l'écouter... pas étonnant, ce type est un monstre à la guitare... puis un jour il a disparu. Il a quitté Paris pour la Bretagne... plus aucune nouvelle jusqu'à ce jour, où tapant son nom par curiosité sur Internet, j'ai retrouvé sa trace...
20:51 Publié dans Les copains d'abord | Lien permanent | Commentaires (2)
01/06/2009
Le cauchemar de Darwin (suite)
Peut être avez-vous vu ce drôle de poisson sur les étalages des poissonneries : le Panga. Les poissonniers ont souvent du mal à nous expliquer sa provenance et pourquoi son prix est si peu élevé. Un document de M6, nous éclaire sur le sujet.
19:54 Publié dans La vie des bêtes racontée aux enfants | Lien permanent | Commentaires (0)