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15/10/2007

Colum Mac Cann

Il y a des écrivains qu'on a envie de recommander et d'autres pas. Colum Mac Cann fait partie de ceux-là, comme Penn warren, comme Lobo Antunés, Alejo Carpentier, Georges Amado. Des hommes qu'il vous semble essentiel d'avoir connu. Des types qui vous balancent des upercuts à chaque détour de phrase. On ne sait pas pourquoi. Ou si peut être parce que ça sent la sueur, le mauvais alcool et le tabac froid. Des types dont la petite musique des mots longtemps vous hantent. Ces gugus sont dangereux. Il faut s'en éloigner rapidement si on ne veut pas être happé dans leur phrasé de maëlstrom. Ceux qui écrivent savent ce que je veux dire. Tendez l'oreille je vous jure que ça décoiffe, vraiment.
Alors j'ai pillé tout ce que j'ai trouvé sur la toile les concernant, en français of course, qui me semblait intéressant.

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Le Chant du Coyotte
Résumé
Pendant de nombreuses années, Mickaël l'Irlandais prit des photos. Un jour, il arrêta , et se mit à la pêche à la mouche avec la même fougue. Il était déjà vieux, et sa femme Juanita la mexicaine venait de le quitter. Leur fils Connor a 23 ans est de retour au pays (un petit coin d'Irlande au bord d'une rivière polluée). Connor vient de parcourir le monde pendant Cinq ans : il a hérité cette instabilité de son père. Il a cherché sa mère, à peu près partout où elle aurait pu se réfugier : mais d'elle, aucune trace, nulle part, évanouie dans les vents qu'elle aimait. Les seules traces tangibles, ce sont ses photos que le vieux Mickaël avait pris d'elle à pendant toute sa vie. Photos qu'elle a fini par maudire... Les deux hommes, le père et le fils, se retrouvent quelques jours après des années de non communication, de silence, ils se réapprivoisent. Parallèlement, Connor raconte la vie du couple que formaient ses parents : la belle mexicaine devenue si triste et le photographe itinérant.

la Rivière de l'Exil

Ce résumé de la rivière est un Post librement adapté de eireann yvon.

Une femme rentre clandestinement aux Etats-Unis pour voir sa sœur religieuse qui est très gravement malade. L’accès lui est interdit. La sœur qui lui refuse l’entrée est irlandaise ; quelque mots de gaélique plus tard, tout est rentré dans l’ordre, sauf entre les deux sœurs (de sang) pour une mystérieuse affaire de chaussettes !

Deux homosexuels dans un port de pêche, l’un se meurt du sida, l’autre étripe des poissons pour subvenir à leurs besoins, un matin pris sur les heures de travail leur donnera un peu de bonheur à tous les deux.

Le monde à l’envers, un exilé japonais en Irlande, les supputations vont bon train, tapissier décorateur, ils donnent du travail aux jeunes gens pendant les vacances scolaires, mais personne ne saura rien de lui. Un jeune homme jette pièces par pièces dans la rivière, de son fauteuil roulant, le vélo qu’il conduisait lors de l’accident qui est la cause de son handicap. Une rivière, des femmes qui pêchent et des hommes qui jouent au football, la campagne irlandaise un jour de beau temps, c’est la nouvelle qui donne son titre au recueil.

Des éducateurs face à des jeunes sans repères, ce garçon de quatorze ans qui a tué le mari de sa maîtresse, et qui s’est rendu à la police parce qu’il avait peur du noir. Ou cet autre éducateur qui doit aller au mariage d’une jeune aveugle dont il a la charge.

Dans "En avant marchons gaiement ", un vieil irlandais sort de chez lui, à la Nouvelle-Orléans sur le mur une inscription l’intrigue "Femmes du monde, levez-vous du lit de vos oppresseurs……pour faire le petit déjeuner". Qui sur ce mur plein d’insanité et dans ce monde livré à la misère et à la drogue peut avoir écrit cela ? Ancien boxeur, les souvenirs lui reviennent. Le départ de l’Irlande, se jurant de revenir champion du monde poids lourds, il chante sur le pont "Irlande je t’aime, a Chusla Mo Chroí" (amour de mon cœur), l’amour l’attendait, mais la défaite aussi et surtout les désillusions.

La nouvelle "Je peux placer un mot" chef d’œuvre d’humour noir et grinçant avec un final inattendu.

Ici ou ailleurs, le déracinement et contrairement aux clichés, tous les exils ne sont pas synonymes de réussites. Des éducateurs désabusés, des vétérans du Vietnam en chaises roulantes, la mauvaise face du monde, celle des perdants, ceux que la vie dédaignent.

Titre original : Fishing the Sloe-Back River. Editions Belfond. Recueil de douze nouvelles, couronné par le "Rooney Prize Literature" en 1994.
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Les Saisons de la nuit




L'Irlandais Colum Mc Cann quête, sous la terre jusqu'au ciel, dignité, amour, rédemption. Avec lui, la piété est une station de métro.

par Dominique Aussenac
article paru dans le matricule des anges

1916. Alors qu'en Europe, les hommes rampent dans des tranchées, à New York, sous l' East River, ils se meuvent aussi dans le froid et la boue pour construire les tunnels du métro. Un Irlandais, un Italien, un Noir américain, terrassiers, pionniers de cette souterraine nouvelle frontière sont victimes d'un accident digne des aventures du baron de Münchhausen ou d'une parabole biblique. Après une explosion dans le tunnel, ils sont avalés par la terre et régurgités au-dessus des eaux glacées du fleuve. Mais si sous terre, les hommes paraissent égaux, il n'en est rien à la surface. Et la vie terrible d'un Noir se transforme en chemin de croix lorsque ce dernier épouse une femme blanche qui lui donne des enfants.
1991. Treefrog, S.D.F, vit dans les entrailles de Manhattan au milieu d'autres déshérités. Il fuit une faute honteuse, se punit régulièrement et organise une vie aérienne souterraine, pendant obscur à la vie qu'il menait à l'air libre lorsqu'il construisait des gratte-ciel.
Peu à peu ces deux histoires se recoupent. Le tunnel dans lequel vit Treefrog a été construit par Nathan le Noir. Treefrog, n'est autre que le petit-fils métissé de Nathan qui finira sous les rails du métro. Treefrog en portera longtemps la culpabilité, mais l'amour instillé par le grand-père sera le plus fort et permettra au petit-fils d'accéder, d'abord à la rédemption, puis à la résurrection.
Colum Mac Cann a l'âge du Christ sur la croix. Né à Dublin, il quitte à dix-sept ans l'Irlande pour sillonner la planète, essentiellement l'Amérique, du nord au sud. Ecrire est son but, de petits boulots en reportages, il observe le monde et s'y cogne. Après un recueil de nouvelles Fishing the Sloe-Black (1994) encore non traduit, Le Chant du coyote, son premier roman (1996) vient d'être réédité. Il raconte l'amour-haine d'un père et d'un fils, unis dans le souvenir de la mère d'origine mexicaine, qui a fui la dérive du couple et les brumes de l'Irlande. Encore une histoire de famille bouleversée par l'émigration et les désordres de ce siècle. Ce premier ouvrage surprend par sa fluidité, sa pudeur, sa justesse de ton et de style et bien sûr sa fraîcheur. Qualités absentes du second où l'auteur a privilégié un travail en profondeur sur l'architecture du roman. D'où une construction savante; récits parallèles qui finissent par s'entrecouper, incessants allers et retours spatio-temporels qui engendrent hélas des pesanteurs (coupés-collés approximatifs, à moins qu'il ne s'agisse de laborieuses techniques d'ateliers d'écriture). McCann travaille les oppositions, les contrastes, génère des images oniriques, grandioses au sein de clairs-obscurs, très souvent sublimes, parfois trop grandiloquents. Le roman est fort documenté, Mac Cann a frotté son imaginaire au réel, n'a-t-il pas vécu quatre jours par semaine pendant un an auprès des déshérités? Mais ses S.D.F. rutilent sous les fards. Accumulation d'images, de références bibliques, de bondieuseries flasques tirent ce roman plus vers du Cecil B De Mille que du Beckett ou du Mac Gahern. Décidemment "Nos résurrections ne sont plus ce qu'elles étaient."

Les Saisons de la nuit Colum Mc Cann
Traduit de l'irlandais par Marie-Claude Peugeot 322 pages, 119 FF


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Commentaires

Un site interessant que nous visiterons mieux et recommanderons ( plus tard , on galère pour le moment sur le montage laborieux de notre blog ) . Notre livre en ce moment , qui change notre vision sur la part de hasard ou de détermination dans notre destin " Aïe mes aïeux " d' Anne Ancelin Schutzenberger. Et nous venons d ' entendre de Closets débiter des âneries sur " le refus par idéologie des OGM " évoqué dans son dernier bouquin : volons - lui nombreux dans les plumes ! RG et faucheurs Volontaires d ' OGM

Écrit par : RG | 11/03/2008

Soyez ldonc e bienvenu chez Ressacs.... Il y en a à voir et à lire à tous les étages.... Du beau du bon dessus comme dedans... et c'est gratis....

Écrit par : Admin | 12/03/2008

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