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13/01/2007

Les Poétes

Poète, mon ami, c’est un sacré métier, y croire il faut, pour se faire des vers élire le roi. Le floralie courir, le comité des fêtes, l’amicale des versificateurs, à la brosse à reluire recourir pour tenir son rang, faire savoir à qui de droit, autre de travers.
Et tout ça, de bons sentiments dégoulinants

Poète, c’est un sacré métier, y croire il faut, à son enseigne tenir salon, lever le coude, un rayon en connaître, sur la bagatelle,
Les ronds de jambe, les baises mains, pour bénéficier du bon frichti entre Fricotin des lettres. Contre sonnantes,
Quelles bassesses ne serions-nous prêts à commettre ?

Gavons nos panses tant que festoyer gratis on nous laisse, car le buffet des salons est bien la seule occase où la littérature nourrit
L’animal. Est ce hasard si on y décerne en ces heures douces,
Aux premiers de la classe récompenses et bourses.
Le flagorneur y a auditoire, tant qu’on lui verse à boire.

Avec le métier de poète, arrive l’œil torve, la lippe vioque, la répartie garce. Toutes ces canailles capables ânonnent leurs classiques, mais plus guère d’humanité dans leur tirade, que du Socrate, du Platon, du Cicéron. Et si c’est rond mon bon monsieur, ce n’est point carré, voyez-vous !

De tous ces faiseurs d’académies, pas un seul n’est foutu de donner son manteau à la gosse qui étale sa jeunesse perdue
aux regards des passants en grelottant sur le trottoir.
Tous, sont prêts à jouir des attraits de cette fille de joie
qui n’en a plus guère, en experts de bordels enfumés.

C’est bien connu, nos plumitifs travailleurs du chapeau
à trop réfléchir, doivent souvent amener de l’air frais à leurs gonades, afin que leur cerveau ne soit dans la panade.
Une plume dans le fion, un doigt dans l’encre semble être l’apanage de ces gens, à moins que le contraire ce ne soit.

Quand en Décharge un de ces poètes est mené,
La fratrie autour de la carcasse se réunit. Pour héritage,
Ils ne laissent qu’anecdotes sulfureuses parfois.
Lui, gosier en pente, hirsute chevelu, couvert de dettes,
évitait les typographes pour n’y perdre sa mâchoire.

Tel autre sodomite de son état voulait joyeusement
entreprendre le cercle de ses compagnons, untel
des oursins dans les poches jamais ne payait canon.
Ces bourriques à la mort lentement vont, en priant
que d’eux -qui ne furent bon qu’à trousser le vers
et par occasion la chemise,- pitié on prenne.

Fainéants au trois quart, mais tous prêts à l’occase
A monter en selle avec baron et ramassis d’emplumés,
Pour que la gloire inscrive leur nom en marbre.
Qu’ils se rassurent, d’eux, nul ne se souviendra.

Grand bien me fasse qu’ils crèvent, ces vils laquais
Du verbe. De leurs seuls vers, je me nourrirais.
Ceux, qui ne sont devenus pourriture et larves
Ne peuvent plus guère espérer le maroquin du ministre.
Vous ni sales, ni divin, juste laids, disons humains
Laissez moi, rire fort et beaucoup trinquer.

Vos amis qui restent vous ont trouvé si beaux
Si noble ; ces ridicules. Las, mort vous va comme un gant.
Vous n’êtes plus compagnons, car un ami, un vrai
point ainsi ne trahit et ingrat s’en va…

Mon verre du vôtre je détourne et prés d’autres esprits vivants ceux-ci, je vais chercher le bon mot, car trop de peine vous me faites d’avoir déserté le zinc où se retrouvaient les adeptes de la grappe.

Celui qu’en ce jour, au trou on coule, n’aura eu de remords
Que pour la gironde où il aimait aller dans les crus classieux
Goûter les nectars parfumés, petit blanc long en bouche
Rouge bordelais à la cuisse longue, à la charpente ronde,
Telle femme de harem lascive ou fleur de bordel pansue il n’aura eu de cesse, en son gosier assoiffé d’y faire couler la dive liqueur.

Non point je vous maudits, mais de vous vivants j’ai pitié
Car loyer, pitance idem, chaque mois il faut trouver.
Et l’instinct vous porte à vouloir encore tenter quand
impossible est l’issue. Il faut être idiot, confessons-le, mais
contre cela, rien n’y pouvons, car tellement humains en somme vous fûtes que ce dérisoire en devient presque sublime.

Ce foutu métier de poète voyez vous mon ami,
Je ne le souhaiterais pour rien à mon pire ennemi.

Commentaires

AS DE COEUR

Par-delà les mers de l'acide
Rayonnent les torrents du vide

Qu'importe la santé des morts
Ils aiment quand tu trinques fort

Nimbés dans la douceur des vifs
Ils voient pourrir tous ces actifs

Que la vitesse a emportés
Vers des ramures atrophiées

Poète, un métier? Fonctionnaire
Est donc celui qui le profère

Poète, c'est parler aux sourds
Et aux aveugles sans retour

Peu nombreux sont les légionnaires
A la poignée de foudre claire

Écrit par : gmc | 13/01/2007

C'est bien trop long et sans images,
Et ça manque de panache et de ramage.
Prenez exemple sur Saturnin
Et comme ça tout ira bien.

Écrit par : Saturnin Abadie | 15/01/2007

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