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28/02/2007

Particules

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Collage: Maryvonne Lequellec
Pour retrouver le travail de Maryvonne Le Quellec


Par Isabelle Ryser


Les marines transpirent : le phare est à l’envers. Sur l’écran, un électroencéphalogramme étale ses platitudes, le vent, le vent pousse des feuillées, des lunes de caprice à l’utérus intact. On sait qu’en packs bruns, les cirages de pleurs se délitent dans la cale. Depuis le grand départ, j’ai la chacone entre les jambes du lion, il y pousse une rivière de dents et c’est avec des outrances de panière que je siffle mon thé de terre noire, de cui-cui etc. En dehors de ces atours, alors que je vérifie les étincelles, est-ce la chance en verre que je distingue entre vos yeux blindés ? Voyez le soleil en plissant les paupières, voyez sa gueule dans le four ! La génération mûrit des entrejambes singulières, sans complément ni adjectivité. C’est à qui chante le Nil reconverti et la pilule d’Himalaya. Les montagnes secréteront toujours des giclées d’ascétisme, des vases clos, des arrière-cours et demains enchanteurs. Vous prierez vous aussi pour la palme d’allégeance, pour le blason d’azur et de boots à clochettes.
Quand vous voulez, je vous ferai le paysage d’un seul bras agacé par la mine, je vous parlerai des mangas de banane qu’on sertit dans le cœur d’apsaras. Après-coup, un chat lira les commentaires traduits dans un argot de charentaises. En attendant, pensez à la charogne et foutez-la d’asters.

Sur le mât de misaine, pour conjurer l’angoisse, les marines brûlent la vie au gaz des pensées et, chaque soir, la cendre graisse le ciel tout gris.


Dans la houle, le souvenir d’un moustique émiette le cri qu’on tire du drap plié, droit et bord à bord, sans alluvion. Pas d’écho dans allée centrale. Les moines se penchent au-dehors pour trouver la blessure du thorax que la silhouette assassine sans modèle - une feuille tombe, patte en l’air.

Les toits se couvriront d’écume et toi, déesse aux cheveux d’hévéa, d’une vrille du doigt tu perceras les trous ! Farauds les univers qui dansent, pusillanimes les verts de gris aux manchettes d’offices ! Les lointains se consument, l’équinoxe en gésine effectue sa poussée, là, dans la cible d’une mousse métallique pour une rugosité d’un âge qui mord, d’un âge qui loge à l’escalier.
J’aurais voulu manger la châtaigne violette d’un cancer de la plèvre mais les vaches en caserne louchaient vers la sortie. Ma main tremblante cuvait sur le papier l’ombre d’ancêtres qui s’attaqueraient au lit, au feu jamais éteint, aux seins des jeunes filles allaitant des boutons. Peau de balles pour faire ciel étoilé.


Isabelle Ryser n'a encore rien publié, vous la retrouverez encore dans l'avenir sur mon blog...
Si un éditeur de poésie est intéressé, il sait où me joindre...

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