16/11/2008
la petite renarde rusée....
Résumé
La Renarde, qui retient l’attention de chacun dans la forêt, finit par se faire attraper par le Garde-chasse. Mais sa captivité est de courte durée ; elle parvient, après avoir égorgé les poules du Garde-chasse, à s’enfuir, au grand désarroi de celui-ci. De retour dans la forêt, elle séduit un renard et fonde un foyer avec lui. Mais la renarde n’est pas faite pour mener une vie paisible : Harašta, venu braconner, la tue, presque par mégarde. Le Garde-chasse est dépité : ce n’est pas lui qui a obtenu la peau de la renarde, dont il voulait faire un manchon pour sa femme. Il retourne dans la clairière où il avait rencontré en premier lieu la renarde, et croit rencontrer une jeune renarde. Mais il est victime de son désir, qui le berce d’illusions : ce n’est qu’une grenouille.
A propos de l’œuvre La Petite Renarde rusée est inspirée à Janácek par une série de bandes dessinées parues dans un quotidien de Brno, le Livode noviny. Comme le rédacteur en chef de ce journal dispose d’espace, il persuade Rudolf Tesnohlidek de rédiger des textes susceptibles d’accompagner une série de caricatures découvertes à Prague, exploitant le thème de la chasse. C’est ainsi qu’en 1920, parait en livraisons régulières La Petite Renarde à l’oreille fine, qui suscite immédiatement l’enthousiasme de Janácek. Cette œuvre ne saurait se prêter à une approche strictement rationnelle ou analytique.
Elle n’est pas le produit de la rencontre de deux grands génies dramatiques (tel Verdi et Schiller, ou Mozart et Beaumarchais), mais simplement le fruit de la lecture régulière d’un quotidien. Cette œuvre provient de l’intérêt d’un compositeur qui aspirait à « chanter la majesté des montagnes, la douceur de la pluie tiède, le froid cuisant des glaces, les fleurs des champs et les étendues enneigées […] le chant d’amour des oiseaux et les cris perçants des rapaces […] et le bourdonnement assourdissant des milliers d’insectes … »
Les animaux ne sont que mouvement. Et ce n’est que grâce au mouvement, grâce à la musique, que l’on peut capter quelque chose de l’esprit de la forêt. Cet opéra constitue donc un véritable défi, en matière de scénographie notamment. Il requiert de la part des animaux une danse, un chant, animés de toute la sauvagerie, la violence mais aussi de tout l’humour dont ils sont capables.
L’œuvre à l’Opéra national de Paris On a longtemps considéré qu’il était impossible de mettre en scène cet opéra où se côtoient des hommes et des animaux ; d’ailleurs, de nombreuses tentatives ont échoué. Mais en 1956, au Komische Oper de Berlin, les intentions de Janácek se sont trouvées pleinement réalisées dans la production merveilleuse de Walter Felsenstein qui a su associer d’une façon étonnante le réalisme et la musicalité. La représentation à Paris de ce spectacle, un an après sa création à Berlin, fut une révélation pour ceux qui ont pu y assister et l’œuvre fut donnée plus de 120 fois dans les quatre années qui ont suivi, sans rien perdre de la qualité étonnante des premières représentations. La Petite Renarde rusée entre enfin au répertoire de l’Opéra national de Paris pour la saison 2008-2009 dans une mise en scène d’André Engel, sous la direction de Dennis Russell Davies.
ARGUMENT ACTE I Dans la forêt, l’été, des animaux et des insectes vaquent tranquillement à leurs occupations. Un Blaireau fume une pipe ; une Libellule bleue danse avec grâce… L’arrivée du Garde-chasse trouble ce petit monde : le Garde, fatigué, choisit un coin pour s’allonger et faire sa sieste. A peine est-il endormi que le ballet des habitants reprend de plus belle. Le Grillon et la Sauterelle font un petit concert. Une Grenouille essaie d’attraper un Moustique, sous l’œil intéressé d’une Renarde. Mais la Grenouille fait un bond malencontreux et se retrouve sur le nez du Garde, qu’elle réveille. Celui-ci, en ouvrant les yeux, aperçoit la jolie Renarde. Il réussit finalement à l’attraper et rentre chez lui, la Renarde sous le bras. La Libellule bleue pleure son amie perdue. A l’automne, dans la cour de la maison du Garde-chasse, la femme du Garde verse un peu de lait dans une soucoupe pour le Chien et la Renarde qu’elle et son mari veulent élever pour leur fils. Mais la Renarde est triste. Le Chien essaie de lui expliquer qu’il faut se résigner, avant de lui faire des avances pressantes, qu’elle repousse. Il lui faut ensuite subir les agaceries du fils du Garde qui, avec un de ses camarades, vient la taquiner. Elle essaie de mordre les enfants ; la réaction ne se fait pas attendre : le Garde l’attache et la pauvre Renarde reste seule. La nuit tombe alors, la Renarde s’endort et rêve bientôt qu’elle se transforme en une belle jeune fille… Mais quand le jour se lève, elle est toujours Renarde. La femme du Garde, levée à l’aube, jette un peu de nourriture aux poules qui caquettent fièrement. Mais la Renarde attire alors leur attention en entamant une grande diatribe révolutionnaire, prêchant pour une nouvelle conception du monde qui ne devrait plus être dominé par les hommes et les coqs. Les poules demeurent insensibles à cet appel à la révolte et la Renarde, écœurée, se creuse une tombe et déclare qu’elle préfère s’enterrer vivante… Les poules s’approchent alors, et la Renarde bondit et les égorge les unes après les autres. La femme du Garde-chasse a beau sortir de la ferme en criant, le mal est fait. Néanmoins, la Renarde a compris ce qu’elle risque : elle brise son attache et s’enfuit vers la forêt.
ACTE II Revenue dans la forêt, la Renarde, sous l’œil amusé des autres animaux, se moque du Blaireau. Excédé, il quitte son terrier dont prend alors possession la Renarde. Pendant ce temps, à l’auberge du village, le Garde-chasse joue aux cartes avec l’Instituteur en compagnie du Curé. Le Garde se moque de l’Instituteur en raillant la maladresse avec laquelle il fait la cour à sa bien-aimée. Mais celui-ci lui évoque les « exploits » de la Renarde enfuie. Le Curé, lui, se divertit fort avec une citation latine qu’il estime bien à propos. La boisson échauffe toutes les têtes. L’Aubergiste conseille au Curé de quitter l’auberge pour éviter le scandale et promet de raconter un jour en détails l’histoire de la Renarde. Mais le Garde se fâche et quitte l’auberge de méchante humeur. Dans le bois, la nuit, l’Instituteur, ivre, avance en chancelant et en s’apitoyant sur lui-même et sur ses faiblesses. La Renarde passe sa tête derrière une fleur de tournesol et l’Instituteur, comme illuminé, croit voir la gitane Terinka, une de ses anciennes amours. S’élançant vers ce mirage, il trébuche et se retrouve à terre. Le Curé, qui emprunte la route à son tour, aperçoit la Renarde et la confond aussi avec Terinka qu’il a également aimée quand il était étudiant, à tel point même qu’on l’a accusé, injustement, d’avoir été responsable de la grossesse de la jeune fille. Mais l’arrivée du Garde met un terme aux réflexions du Curé, qui tombe dans les bras de l’Instituteur. Les deux hommes sont effrayés par le Garde et craignent qu’il ne leur tire dessus. Le Garde a beau grommeler que c’est seulement sur la Renarde qui se faufile dans les bois qu’il tire, les deux hommes ne sont guère rassurés. La Renarde rencontre un Renard, très beau, et lui raconte l’histoire, arrangée, de sa vie. Le Renard offre à sa belle un lapin qu’il a tué. Les renards s’embrassent et filent le parfait amour. Quand la Renarde emmène son Renard dans la tanière, les commérages vont bon train parmi les animaux de la forêt. Peu après, la Renarde annonce au Renard qu’elle va être mère. On envoie quérir un prêtre, le Pivert, qui marie les amants et toute la forêt applaudit ces noces.
ACTE III C’est l’automne. La forêt est tranquille. Harašta, avec son panier de colporteur sur le dos, s’y avance dans l’intention de braconner. Il avise justement un lièvre mort, tué par un renard et s’apprête à le ramasser, quand il se retrouve nez à nez avec le Garde. Celui-ci le salue ironiquement : aime-t-il sa vie solitaire ? Harašta lui fait savoir qu’il se méprend, puisqu’il va épouser Terinka. Le Garde est comme foudroyé à l’annonce de cette nouvelle. Il pose simplement un piège à renard près du lièvre mort et s’éloigne, abattu. Les enfants de la Renarde dansent joyeusement autour de ce piège posé maladroitement, sous les regards de leurs parents. Mais retentit au loin le chant de Harašta. Tout le monde décampe – sauf la Renarde qui s’amuse à attirer l’attention du braconnier en boitant et dansant avec entrain, jusqu’à ce qu’il trébuche et s’arrache la peau du nez. Alors qu’il se relève, il voit les renards faire « patte basse » sur les poulets de son panier. Il se précipite sur son fusil, tire au hasard et tue la Renarde. Dans le jardin de l’auberge, le Garde boit une bière avec l’Instituteur et lui raconte que la tanière des renards est abandonnée et qu’il n’arrivera jamais à se procurer le manchon promis à sa femme. L’Instituteur rappelle avec émotion que Terinka doit se marier aujourd’hui. La femme de l’aubergiste déplore que ce soit Terinka qui hérite du manchon. Il y a de la mélancolie dans l’air. Le Garde sent le poids des ans et décide de rentrer chez lui, par la forêt. Dans la clairière où il avait attrapé la Renarde, le Garde s’attarde un peu, le cœur plein de nostalgie. Il songe à l’éternel recommencement de la vie dans la forêt. Allongé sur le sol, s’enfonçant dans sa rêverie, il s’endort pendant que tous les animaux s’approchent – jusqu’à ce qu’il se réveille et aperçoive, à la place de la Renarde d’autrefois, une toute petite renarde. Il essaie de l’attraper en se promettant de l’élever mieux que sa mère, mais sa main se referme sur une grenouille. La boucle est bouclée. Le Garde, songeur, laisse glisser son fusil par terre.
A propos de l’œuvre La Petite Renarde rusée est inspirée à Janácek par une série de bandes dessinées parues dans un quotidien de Brno, le Livode noviny. Comme le rédacteur en chef de ce journal dispose d’espace, il persuade Rudolf Tesnohlidek de rédiger des textes susceptibles d’accompagner une série de caricatures découvertes à Prague, exploitant le thème de la chasse. C’est ainsi qu’en 1920, parait en livraisons régulières La Petite Renarde à l’oreille fine, qui suscite immédiatement l’enthousiasme de Janácek. Cette œuvre ne saurait se prêter à une approche strictement rationnelle ou analytique.
Elle n’est pas le produit de la rencontre de deux grands génies dramatiques (tel Verdi et Schiller, ou Mozart et Beaumarchais), mais simplement le fruit de la lecture régulière d’un quotidien. Cette œuvre provient de l’intérêt d’un compositeur qui aspirait à « chanter la majesté des montagnes, la douceur de la pluie tiède, le froid cuisant des glaces, les fleurs des champs et les étendues enneigées […] le chant d’amour des oiseaux et les cris perçants des rapaces […] et le bourdonnement assourdissant des milliers d’insectes … »
Les animaux ne sont que mouvement. Et ce n’est que grâce au mouvement, grâce à la musique, que l’on peut capter quelque chose de l’esprit de la forêt. Cet opéra constitue donc un véritable défi, en matière de scénographie notamment. Il requiert de la part des animaux une danse, un chant, animés de toute la sauvagerie, la violence mais aussi de tout l’humour dont ils sont capables.
L’œuvre à l’Opéra national de Paris On a longtemps considéré qu’il était impossible de mettre en scène cet opéra où se côtoient des hommes et des animaux ; d’ailleurs, de nombreuses tentatives ont échoué. Mais en 1956, au Komische Oper de Berlin, les intentions de Janácek se sont trouvées pleinement réalisées dans la production merveilleuse de Walter Felsenstein qui a su associer d’une façon étonnante le réalisme et la musicalité. La représentation à Paris de ce spectacle, un an après sa création à Berlin, fut une révélation pour ceux qui ont pu y assister et l’œuvre fut donnée plus de 120 fois dans les quatre années qui ont suivi, sans rien perdre de la qualité étonnante des premières représentations. La Petite Renarde rusée entre enfin au répertoire de l’Opéra national de Paris pour la saison 2008-2009 dans une mise en scène d’André Engel, sous la direction de Dennis Russell Davies.
ARGUMENT ACTE I Dans la forêt, l’été, des animaux et des insectes vaquent tranquillement à leurs occupations. Un Blaireau fume une pipe ; une Libellule bleue danse avec grâce… L’arrivée du Garde-chasse trouble ce petit monde : le Garde, fatigué, choisit un coin pour s’allonger et faire sa sieste. A peine est-il endormi que le ballet des habitants reprend de plus belle. Le Grillon et la Sauterelle font un petit concert. Une Grenouille essaie d’attraper un Moustique, sous l’œil intéressé d’une Renarde. Mais la Grenouille fait un bond malencontreux et se retrouve sur le nez du Garde, qu’elle réveille. Celui-ci, en ouvrant les yeux, aperçoit la jolie Renarde. Il réussit finalement à l’attraper et rentre chez lui, la Renarde sous le bras. La Libellule bleue pleure son amie perdue. A l’automne, dans la cour de la maison du Garde-chasse, la femme du Garde verse un peu de lait dans une soucoupe pour le Chien et la Renarde qu’elle et son mari veulent élever pour leur fils. Mais la Renarde est triste. Le Chien essaie de lui expliquer qu’il faut se résigner, avant de lui faire des avances pressantes, qu’elle repousse. Il lui faut ensuite subir les agaceries du fils du Garde qui, avec un de ses camarades, vient la taquiner. Elle essaie de mordre les enfants ; la réaction ne se fait pas attendre : le Garde l’attache et la pauvre Renarde reste seule. La nuit tombe alors, la Renarde s’endort et rêve bientôt qu’elle se transforme en une belle jeune fille… Mais quand le jour se lève, elle est toujours Renarde. La femme du Garde, levée à l’aube, jette un peu de nourriture aux poules qui caquettent fièrement. Mais la Renarde attire alors leur attention en entamant une grande diatribe révolutionnaire, prêchant pour une nouvelle conception du monde qui ne devrait plus être dominé par les hommes et les coqs. Les poules demeurent insensibles à cet appel à la révolte et la Renarde, écœurée, se creuse une tombe et déclare qu’elle préfère s’enterrer vivante… Les poules s’approchent alors, et la Renarde bondit et les égorge les unes après les autres. La femme du Garde-chasse a beau sortir de la ferme en criant, le mal est fait. Néanmoins, la Renarde a compris ce qu’elle risque : elle brise son attache et s’enfuit vers la forêt.
ACTE II Revenue dans la forêt, la Renarde, sous l’œil amusé des autres animaux, se moque du Blaireau. Excédé, il quitte son terrier dont prend alors possession la Renarde. Pendant ce temps, à l’auberge du village, le Garde-chasse joue aux cartes avec l’Instituteur en compagnie du Curé. Le Garde se moque de l’Instituteur en raillant la maladresse avec laquelle il fait la cour à sa bien-aimée. Mais celui-ci lui évoque les « exploits » de la Renarde enfuie. Le Curé, lui, se divertit fort avec une citation latine qu’il estime bien à propos. La boisson échauffe toutes les têtes. L’Aubergiste conseille au Curé de quitter l’auberge pour éviter le scandale et promet de raconter un jour en détails l’histoire de la Renarde. Mais le Garde se fâche et quitte l’auberge de méchante humeur. Dans le bois, la nuit, l’Instituteur, ivre, avance en chancelant et en s’apitoyant sur lui-même et sur ses faiblesses. La Renarde passe sa tête derrière une fleur de tournesol et l’Instituteur, comme illuminé, croit voir la gitane Terinka, une de ses anciennes amours. S’élançant vers ce mirage, il trébuche et se retrouve à terre. Le Curé, qui emprunte la route à son tour, aperçoit la Renarde et la confond aussi avec Terinka qu’il a également aimée quand il était étudiant, à tel point même qu’on l’a accusé, injustement, d’avoir été responsable de la grossesse de la jeune fille. Mais l’arrivée du Garde met un terme aux réflexions du Curé, qui tombe dans les bras de l’Instituteur. Les deux hommes sont effrayés par le Garde et craignent qu’il ne leur tire dessus. Le Garde a beau grommeler que c’est seulement sur la Renarde qui se faufile dans les bois qu’il tire, les deux hommes ne sont guère rassurés. La Renarde rencontre un Renard, très beau, et lui raconte l’histoire, arrangée, de sa vie. Le Renard offre à sa belle un lapin qu’il a tué. Les renards s’embrassent et filent le parfait amour. Quand la Renarde emmène son Renard dans la tanière, les commérages vont bon train parmi les animaux de la forêt. Peu après, la Renarde annonce au Renard qu’elle va être mère. On envoie quérir un prêtre, le Pivert, qui marie les amants et toute la forêt applaudit ces noces.
ACTE III C’est l’automne. La forêt est tranquille. Harašta, avec son panier de colporteur sur le dos, s’y avance dans l’intention de braconner. Il avise justement un lièvre mort, tué par un renard et s’apprête à le ramasser, quand il se retrouve nez à nez avec le Garde. Celui-ci le salue ironiquement : aime-t-il sa vie solitaire ? Harašta lui fait savoir qu’il se méprend, puisqu’il va épouser Terinka. Le Garde est comme foudroyé à l’annonce de cette nouvelle. Il pose simplement un piège à renard près du lièvre mort et s’éloigne, abattu. Les enfants de la Renarde dansent joyeusement autour de ce piège posé maladroitement, sous les regards de leurs parents. Mais retentit au loin le chant de Harašta. Tout le monde décampe – sauf la Renarde qui s’amuse à attirer l’attention du braconnier en boitant et dansant avec entrain, jusqu’à ce qu’il trébuche et s’arrache la peau du nez. Alors qu’il se relève, il voit les renards faire « patte basse » sur les poulets de son panier. Il se précipite sur son fusil, tire au hasard et tue la Renarde. Dans le jardin de l’auberge, le Garde boit une bière avec l’Instituteur et lui raconte que la tanière des renards est abandonnée et qu’il n’arrivera jamais à se procurer le manchon promis à sa femme. L’Instituteur rappelle avec émotion que Terinka doit se marier aujourd’hui. La femme de l’aubergiste déplore que ce soit Terinka qui hérite du manchon. Il y a de la mélancolie dans l’air. Le Garde sent le poids des ans et décide de rentrer chez lui, par la forêt. Dans la clairière où il avait attrapé la Renarde, le Garde s’attarde un peu, le cœur plein de nostalgie. Il songe à l’éternel recommencement de la vie dans la forêt. Allongé sur le sol, s’enfonçant dans sa rêverie, il s’endort pendant que tous les animaux s’approchent – jusqu’à ce qu’il se réveille et aperçoive, à la place de la Renarde d’autrefois, une toute petite renarde. Il essaie de l’attraper en se promettant de l’élever mieux que sa mère, mais sa main se referme sur une grenouille. La boucle est bouclée. Le Garde, songeur, laisse glisser son fusil par terre.
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00:52 Publié dans De la poésie au quotidien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, opéra, spectacle, culture
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