17/11/2014
Vives Voix Sète 2014 avec Gaspar Claus
Cela a été un moment de grâce que cette lecture de Un toit d'étoile le dimanche 20 juillet à Sète. Gaspar Claus m'a accompagné en improvisation. Le texte, je lui avais donné à lire la veille, il avait eu le temps de préparer ses teintes musicales. Je me suis senti porté par son instrument. Je n'ai pas la bande son malheureusement pour vous la donner à entendre. Un public attentif avec une grande qualité d'écoute était au rendez-vous, malgré le fait que cette lecture soit en plein air.
Merci à toi Gaspar de m'avoir fait ce cadeau… A se revoir un jour au détour d'un festival de poésie.
Vous pouvez toujours écouter Gaspar Claus en concert avec Pedro Soler
10:09 Publié dans l'ami qui vous veut du bien | Lien permanent | Commentaires (0)
04/01/2010
Quand Vic Chesnutt fout le camp... Il nous reste Carla Bruni....
Décidément... c'est la série noire.... voir les hommages à ces deux-là sur le blog Ressacs il y a quelques mois...... bon Dieu que c'est rageant... On essayera de se consoler comme on pourra....
Sourions quand même au dérisoire de l'existence... il nous reste Carla Bruni...
Ce qu'en dit le Carnet du Monde:
Né le 12 novembre 1964, à Jacksonville, en Floride, cet enfant adopté a grandi à Pike County, en Géorgie. Dans ce Sud profond, il se révèle un auteur-compositeur précoce. "Aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours composé des chansons", se souvenait-il pour Le Monde, en 1995, "même quand je recevais une fessée, j'en inventais une". Accompagné d'une guitare sèche, ce musicien volontiers mélancolique et solitaire est marqué très tôt par le folk et le verbe de Bob Dylan et Leonard Cohen, les humeurs sombres de musiciens country comme Willie Nelson, Hank Williams ou Johnny Cash.
Il a 18 ans, après une soirée arrosée, un accident de la route le prive de l'usage de ses jambes. Loin de décourager sa vocation musicale, ce handicap précipite ses envies de quitter son Sud rural, pour la ville universitaire d'Athens. C'est là que Vic Chesnutt se consacrera à ses chansons et à la peinture. De sa chaise roulante, immergé dans la bohème locale, il se façonne un répertoire marqué par l'alcool et une ironie maniaco-dépressive. Seul ou avec un groupe, il écume les bars de la ville jusqu'à ce qu'un admirateur bouleverse son destin. En l'occurrence Michael Stipe, chanteur du groupe REM, star du rock alternatif, originaire lui-même d'Athens, qui en 1990, lui permet d'enregistrer son premier album, Little, puis un deuxième, West of Rome.
Sans jamais accéder à un large public, Vic Chesnutt, sa poésie cruelle, son humour noir et sa voix écorchée ont fini par séduire un important noyau de fans parmi lesquels beaucoup de critiques rock et d'artistes. En 1996, ces derniers lui rendront hommage dans une compilation, Sweet Relief II : Gravity of the Situation, enregistrée au profit des musiciens malades sans couverture sociale. Vic Chesnutt avouait d'ailleurs crouler lui-même sous les dettes en raison de frais médicaux entraînés par les nombreuses opérations qu'il avait subies. Cet album de reprises de ses morceaux comptait, entre autres, comme interprètes, REM, les Smashing Pumpkins, Garbage, Sparklehorse, Mary Margaret O'Hara et même Madonna.
En vingt ans, cet auteur-compositeur aura enregistré une quinzaine d'albums. Certains sont âpres et anguleux, d'autres témoignent d'un cafard plus lumineux et mélodique comme le formidable Is the Actor Happy ? (1995), souvent considéré comme son sommet artistique. Nombre de groupes et de musiciens de renom auront collaboré avec Vic Chesnutt, tels Lambchop, Elf Power, le guitariste de jazz Bill Frisell, ou récemment les Montréalais de The Silver Mt. Zion, pour l'album North Star Deserter, séduits comme d'autres par ce chanteur, grinçante incarnation de la vulnérabilité.
Ce qu'en dit THIERRY COLJON
James Victor, dit Vic Chesnutt, est mort le jour de Noël, à l’âge de 45 ans. Il n’est jamais sorti du coma dans lequel l’avait plongé sa tentative de suicide. Il y a vingt ans, nous découvrions Little, le premier album de ce petit bonhomme doté d’un humour cinglant, voire désespéré.
Victime d’un accident de la route à l’âge de 18 ans, le natif d’Athens, Georgia, était resté paraplégique, se produisant sur scène dans une chaise roulante. On n’oubliera jamais ce concert au Printemps de Bourges qu’il n’a cessé de ponctuer par des « Jack Cheeraaack », tellement il fut amusé d’avoir serré la main du candidat président de la République. On le revit encore en première partie de Kristin Hersh à la Luna ou même au Travers, puis au Botanique.
Vic Chesnutt, c’était une voix et une plume, un véritable songwriter folk aux accents et fulgurances rock, chassant sa mélancolie à coup de grattes électriques. Ses deux premiers albums ont été produits par un ami proche : Michael Stipe de R.E.M., qui n’a jamais hésité à dire que Vic avait beaucoup influencé le groupe. En 1995, quand on rencontre Vic pour nous parler de son quatrième album Is the actor happy ?, il était dans tous ses états car il apprenait l’accident cérébral dont venait d’être victime son ami Bill Berry, le batteur de R.E.M. (à qui il avait d’ailleurs acheté sa maison). Mais Vic n’était pas l’ami que des Géorgiens. Même s’il n’a jamais vendu énormément d’albums aux Etats-Unis, l’Europe étant son principal marché, il avait bénéficié du plus bel hommage de ses pairs sur l’album philanthropique Sweet relief II : gravity of the situation, constitué uniquement de ses chansons reprises par R.E.M., Garbage, Smashing Pumpkins, Joe Henry, Cracker, Indigo Girls, Sparklehorse et… même Madonna.
« Je les connais tous, ce sont des amis. Tous sauf cette fille, comment elle s’appelle déjà ? Madonna ? », nous avait-il raconté à l’époque, amusé et fier à la fois. Car c’était un sacré lascar, le Vic. Dès le petit-déjeuner, il était déchaîné, bourré d’une énergie qu’on retrouvait sur scène et qui lui servait à dynamiter la plus désespérée des chansons, et d’histoires drôles qu’il racontait pour dédramatiser l’horreur de la vie. « J’étais soûl quand j’ai eu mon accident de voiture, nous avait-il raconté, mais ça ne m’a pas empêché de continuer à boire comme un trou. J’ai toujours bu, depuis que je suis gosse. L’alcool est une drogue horrible. Ivre, vous faites des choses regrettables, je suis bien placé pour le savoir. »
Vic n’a cessé d’enregistrer des disques. On retiendra surtout North Star deserter, enregistré en 2007 dans une chambre d’hôtel à Montréal. Il avait l’art de réaliser des chefs d’oeuvre en quelques jours. Il venait de publier l’album At the cut ainsi queSkitter On Take-Off réalisé avec Jonathan Richman. On l’a également vu dans le film Sling blade, avec Billy Bob Thornton, sur une musique de Daniel Lanois. Vic connaîtra certainement une gloire posthume tellement son oeuvre est riche de grandes chansons et de collaborations réussies avec Bob Mould, Kristin Hersh, Lambchop, Bill Frisell, Von Dyke Parks, etc.
Sa voix, ses plaintes déchirantes, sa science des arrangements et son amour immodéré pour l’alcool l’ont rapproché d’un Robert Wyatt qui a réussi, lui, à détruire ses démons. Vic nous a quittés et on ne rit plus.
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Le blues est là... Quand Lasha s'en va....
LHASA DE SELA NOUS A QUITTE.
4 January 2010 par Jeff Dans DECOUVERTE, NEWS
La transition 2009/2010 se fait décidément dans la douleur. Douleur de perdre des artistes de talents et trop méconnus. Après Vic Chesnutt, c’est au tour de Lhasa De Sela de s’en aller. Atteinte d’un cancer du sein, contre lequel elle menait un combat depuis 21mois, Lhasa a finit par lâcher prise et mourir.
Âgée de 37 ans, Lhasa De Sela avait séduit à nouveau avec un dernier album édité en 2009. C’était alors mis en place une tournée, malheureusement écourtée face à l’état de santé de la chanteuse. Une nouvelle fois, c’est bien trop tard, que beaucoup s’apercevront du talent immense de cette artiste. C’est dans ce genre de cas, que nous prenons conscience de l’importance de mettre en lumière d’artistes aussi riches et exclus d’un moule conformiste absurde.
Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à Lhasa est tout simplement de se plonger dans son univers musical et plus généralement créatif. Fille d’une mère photographe et d’un père écrivain et professeur d’espagnol, elle a sillonné les Amériques et c’est très certainement de là, que lui vient sa richesse scénique. Une présence sur scène proche de celle d’une artiste de théâtre constamment habitée par ce qu’elle évoque. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Lhasa avait lancé son dernier album sobrement intituléLhasa au Théâtre Corona de Montréal.
Lhasa De Sela devrait être inhumée à Montréal, une ville métissée, à l’image de la chanteuse. 97ruedurock, vous propose de découvrir Lhasa à travers plusieurs extraits de ses différents albums
17:03 Publié dans l'ami qui vous veut du bien | Lien permanent | Commentaires (0)
22/01/2009
Et pendant ce temps là au royaume de France.....
dessin TLEO
LYON (Reuters) - Un rapport rendu public à Lyon met en lumière les tracasseries qui peuvent devenir de vrais obstacles pour les Français d'origine étrangère, même très lointaine, désireux de renouveler leurs papiers d'identité.
L'enquête a été conduite par le Conseil lyonnais pour le respect des droits (CLRD), une instance unique en France fondée il y a vingt ans pour travailler sur les questions de société qui transmet rapports et propositions à la mairie de Lyon.
"Nous alertons les pouvoirs publics sur l'inégalité de traitement des citoyens sur le renouvellement des papiers qui est scandaleuse et choquante. Y a-t-il des Français plus ou moins français que d'autres ?", a demandé Me Alain Jakubowicz, animateur du CLRD lors d'une conférence de presse.
"Bien qu'ils soient Français et qu'ils possèdent déjà une carte nationale d'identité française, on demande à ces personnes de prouver leur nationalité, de produire une nouvelle fois un certificat de nationalité ce qui est tout à fait anormal."
Pour formuler ces exigences, "l'administration se fonde sur une naissance à l'étranger, sur la naissance de parents, de grands-parents ou d'arrières grands-parents à l'étranger ou sur la consonance étrangère du patronyme", dénonce le juriste.
La centaine de témoins ayant raconté leurs mésaventures dignes de Kafka étaient déjà en possession d'une carte nationale d'identité française, certains même d'une carte sécurisée.
"STUPEUR"
Devant les problèmes, plusieurs ont abandonné "par lassitude, ou par révolte et sentiment d'être rejetés", note le rapport de la CLRD, qui rapporte des exemples de fonctionnaires, de militaires voire d'élus mis en difficulté.
Bruno A. est né en 1959 en Algérie et son patronyme a une consonance maghrébine. Jeudi, ce "militaire, fils de militaire et petit-fils de militaire" a raconté qu'on lui avait demandé un justificatif de nationalité pour refaire son passeport.
"Et là, stupeur! La première condition pour servir l'armée française est justement d'être de nationalité française", a-t-il rappelé. Le fonctionnaire qui traitait sa demande lui a répondu avoir "de nouvelles directives à appliquer depuis peu" avant d'ajouter "et de plus votre nom n'est pas d'origine française".
Tout le monde en France est potentiellement concerné par ces problèmes, a estimé Me Jakubowicz.
Le rapport raconte également le cas d'une femme ayant finalement menacé de porter plainte pour fraude électorale pour prouver l'absurdité de ce que l'administration lui demandait.
Née de parents eux-mêmes nés en France mais ayant des noms étrangers, elle avait toujours voté et même été élue conseillère municipale.
"Si je ne suis pas Française, c'est illégal et le maire qui m'avait présentée était donc coupable de fraude en présentant une 'étrangère'", a-t-elle expliqué à le CLRD.
21:49 Publié dans l'ami qui vous veut du bien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appartheid, ségrégation, sociologie, témoignage
31/10/2007
Petits meurtres entre amis (suite)...
WASHINGTON (AFP)
Selon le Washington Post, les agents de la police fédérale (FBI) qui sont chargés depuis le mois d'octobre de l'enquête sur la fusillade du 16 septembre ne peuvent pas utiliser les témoignages recueillis préalablement par le bureau de la sécurité diplomatique du département d'Etat parce qu'ils ont été effectués sous couvert d'immunité.
Certains gardes de Blackwater ont refusé de répondre aux enquêteurs du FBI en raison de cette immunité, écrit le journal.
Dans un communiqué, le sénateur démocrate Joseph Biden, qui préside la commission des Affaires étrangères, demande à Mme Rice si ces informations de presse sont "exactes", "si c'est le cas, qui a donné l'autorisation d'accorder l'immunité" et enfin s'il y a eu "consultation avec le département de la Justice avant que l'immunité soit accordée" aux agents de Blackwater.
"Le département de la Justice et le FBI ne peuvent pas commenter de faits concernant le cas Blackwater, qui fait l'objet d'une enquête en cours. Cependant, toute assertion suggérant que les employés de Blackwater en cause se sont vu accorder l'immunité contre des poursuites de la justice pénale fédérale est inexacte", a réagi le porte-parole du département de la Justice, Dean Boyd, dans un communiqué.
Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, avait auparavant refusé de confirmer ces informations, invoquant lui aussi l'enquête en cours. Il a cependant noté que légalement, son ministère ne peut accorder à ses employés qu'une "immunité limitée".
"Le département d'Etat ne peut pas immuniser un individu contre des poursuites de la justice pénale fédérale", a-t-il précisé. "En outre, l'+immunité+ que la presse a évoquée n'est nullement incompatible avec le succès de poursuites pénales".
M. McCormack s'est efforcé de tenir Mme Rice à distance de la polémique.
"L'attitude de Mme Rice est que si des individus ont violé des règles, des lois ou des réglementations, ils doivent être poursuivis", a-t-il déclaré. "Et çà, ce sera au département de la Justice de le décider".
"Son attitude à elle après cet incident a été conforme à cette approche", a ajouté le porte-parole. "C'est elle qui a demandé au FBI de mener l'enquête".
A l'issue d'un déjeuner entre Mme Rice et son collègue de la Défense, Robert Gates, le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, a indiqué que l'armée américaine allait coordonner à l'avenir les mouvements des groupes privés de sécurité en Irak, une décision prise d'un "commun accord" avec le département d'Etat.
Le 16 septembre, 17 civils ont été tués à Bagdad au passage d'un convoi de Blackwater dont les gardes ont été accusés de "crime délibéré" par les autorités irakiennes.
Le patron de Blackwater, Erik Prince, affirme quant à lui que ses employés ont été la cible de tirs et qu'ils n'ont fait que répliquer.
Ses agents ne peuvent être jugés par des tribunaux militaires américains et il n'est pas établi s'ils peuvent être jugés aux Etats-Unis pour des crimes commis à l'étranger.
Le Congrès américain envisage cependant une nouvelle loi qui permettrait de le faire. En outre, des familles de victimes irakiennes de la fusillade du 16 septembre ont porté plainte en octobre aux Etats-Unis, réclamant des explications et des dédommagements.
"Cette immunité, quelle qu'elle soit, n'empêchera pas le procès au civil que nous avons intenté à Blackwater", ont souligné mardi les avocats des victimes dans un communiqué.
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